Un raid à ski qui démarre de Zakopane, un nom tiré droit d’une BD d’Hergé où Tintin part à la recherche du professeur Tournesol dans un bled perdu avec une Bolivienne coiffée de son chapeau melon encerclé d’un ruban, roulant des havanes sur sa chaise en osier placée à l’ombre du soleil brûlant.
Pourtant le décor est tout différent, Zakopane est « le petit Chamonix » de Pologne.
Je ne savais pas ce que voulait dire « petit chamonix » mais quand j’ai vu le monde j’ai vite compris que le terme « chamonix » voulait dire station de ski avec plein de monde.
Malgré la foule,l’ambiance est plus tôt joviale… Je traîne dans la rue principale, animée de plusieurs échoppe à ciel ouvert.
Finalement, je me laisse attirer par une crêpe son coulis de fraise…
Je ne le savais pas encore mais j’étais dans un pays passé maître dans les desserts.
Le lendemain après le bus, la montée au refuge se fait dans un petit traîneau 4 places tirer par un cheval.
Le paysage fait de forêt de grands sapins et de tour de roche calcaire, défile au trot du cheval en longeant la petite rivière sauvage de la Doline de Chocholoska.
Une fois confortablement installé dans cette énorme bâtisse en rondins de bois aux normes staliniennes. Nous chevauchons nos skis pour une montée derrière le refuge pour un décrassage en douceur vers le Gkrec puis de dépeautage en repeautage nous finissons sur le Rakon.
La suite se fera en suivant la ligne frontière par les arêtes enneigées et skiantes.
De belles descentes parfois en neige froide et agréable au toucher d’autres plus chaudes et plus intéressantes à skier.
Les remontées sont parfois au soleil et vers midi la chaleur se fait ressentir à coup de grosses gouttes de transpiration.
La journée technique arrivant… Nous prenons la direction du couloir du Razwat, une petite erreur de carte, je coupe la forêt pour retrouver mon chemin. Et là, des gardes forestiers nous coursent. Les débats et les excuses commencent pour ne pas payer l’amende du parc et ne pas être resté sur les chemins de rando. Merci Tadon notre Polonais du groupe qui réussit après de longue négociations à passer sans payer.
Le pied du couloir, crampons aux pieds, nous voilà dans les marchés de neige… Les conditions sont bonnes, le couloir se redresse finalement on n’en cordera personne. L’équipe tourne bien.
Arrivé au refuge impossible d’avoir des places.
La descende de la Doline vers un refuge plus bas prend des allures de piste de bobsleigh et de course. Les virages se relèvent, juste la place pour les skis, le tout s’enchaîne dans une ambiance de compétition amicale et joyeuse.
L’accueil au refuge est mythique. La gardienne avec notre traducteur nous ferons une petite scène improvisée de séduction en se courant à travers le refuge, passant par les différentes pièces et fenêtres…
La fête continuera tard avec la bière et la vodka au tabasco… À essayer.
Pour demain un rendez vous avec une autre et plus grosse calèche est fixé.
Renaud monte en premier et Franz jetant ces skis fait un fracas qui lance les chevaux aux galops…
La carriole par à toute vitesse avec le conducteur qui s’accroche version barfood sur la neige.
Devant ce spectacle tout le monde reste figé sur ces positions. Quant à Renaud, tel Zorro, s’empare des rênes pour freiner la course des chevaux.
L’aventure ne s’arrête toujours pas.
La meteo se dégrade, on optera pour un beau couloir à 35 degré en très bonne condition où tout le monde fera les conversions raides et engagées jusqu’au sommet, le groupe est définitevement rôdé. La descende sera super bonne malgré le brouillard.
Demain il neige, on prendra la direction de Cracovie pour visiter et faire la fête.
Le retour à la maison est encore long. Le rendez vous est pris pour l’année prochaine au Japon.