Déjà ce matin, au vue de mon petit paquet, je savais que je devrai y revenir.
Avant de partir dans le 7c je pensais que son heure était là, le stress de l’essai… Pourtant rien je pars serein.
Une voie plus tard, elle est là, l’envie d’y retourner. Sans plus attendre, je pars armé de mes 2 morceaux de serviette volés dans un resto route.
Je m’éloigne de la falaise pour me rendre au bord de la grande et très large vire. L’endroit semble idéal et ensoleillé.
Je commence mon affaire, le second petit paquet de la journée tombe comme une bombe lâchée d’un bombardier de la seconde guerre.
Je découpe ma première serviette en 4 et réalisé qu’avec 3 morceaux je torche l’histoire.
Je m’apprête à tout remballer, et pourtant un doute subsiste, et si je n’avais pas réellement fini. Un calcul facile et rapide me laisse penser que je suis tranquille avec les potentielles 5 morceaux restant. Je suis bien quand coupé de ma quiétude par des voies, je réalise que un groupe entier de grimpeur peut m’observer depuis la falaise sur ma droite.
L’ambiance change et je m’en presse de terminer. Je me torche de nouveau… 1, 2 puis 3 morceaux de serviettes. Tiens, il m’en faut encore le 4 ième y passe et je ne suis pas satisfait du résultat.
Je suis tel le grimpeur devant le crux de la voie sans magnésie. Mon dernier morceau de serviette, les voix des grimpeurs… Concentration et je finis en toute beauté.
Je remonte mon pantalon.
Reviens à la falaise avec la banane aux lèvres.
Que c’est beau d’aller chier dans le bush*.
* bush (Australie) = brousse
Demain, direction la Nouvelle Zélande…